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Comment redresser une société en difficulté

Dernière mise à jour : 22 mai


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Une entreprise en difficulté n’est pas une entreprise condamnée. Ce que vous vivez – tensions de trésorerie, retards de paiement, dette croissante ou pression fiscale – est fréquent. Mais chaque situation financière complexe peut être analysée, chaque passif peut être apuré, chaque affaire peut être relancée… à condition de suivre les bonnes procédures.


Qu’il s’agisse de mettre en place un plan de redressement, d’ouvrir une procédure de sauvegarde, de recourir à un mandat ad hoc, ou de préparer une éventuelle cession, vous disposez de solutions concrètes pour faire face. Il est même possible de bénéficier d’aides publiques, de subventions, ou de prêts professionnels adaptés à votre compte de résultat.


Ce guide vous donne une vision claire et structurée des étapes clés du traitement des difficultés : audit, stratégie, gestion du passif, recours aux services publics, médiation avec les créanciers, accompagnement par des experts… En suivant ces recommandations, vous pourrez sauver votre entreprise, relancer son activité, et rétablir une gestion saine de vos ressources, de vos charges et de vos relations professionnelles.


Identifier les signes d’une entreprise en difficulté


Quels sont les premiers indicateurs à surveiller ?


Les difficultés d'une société ne surgissent jamais par hasard. Plusieurs signes avant-coureurs doivent alerter le dirigeant : baisse significative du chiffre d’affaires, retards de paiement répétés, augmentation du passif exigible, ou encore une incapacité à honorer les charges sociales et fiscales. Un état des lieux régulier est indispensable pour éviter l’état de cessation des paiements et engager à temps une prise en charge adaptée.


Comment savoir si votre entreprise est en cessation de paiements ?


La cessation des paiements, au sens du droit français, signifie que l’entreprise ne peut plus faire face à son passif exigible avec son actif disponible. C’est un point de bascule majeur : il déclenche l’obligation pour le dirigeant de déclarer la cessation auprès du tribunal de commerce compétent, dans un délai de 45 jours. Cette déclaration peut conduire à l’ouverture de la procédure de redressement judiciaire ou de liquidation, selon la situation financière et les perspectives de rétablissement.


Prendre conscience des difficultés pour agir à temps


Beaucoup de chefs d’entreprise retardent la reconnaissance des problèmes, par peur ou par méconnaissance. Pourtant, identifier les causes des difficultés dès les premiers signaux permet de bénéficier de solutions comme la procédure de conciliation ou le mandat ad hoc, deux dispositifs confidentiels de prévention des difficultés. Ces démarches permettent d’éviter une procédure collective lourde, en engageant rapidement un plan d’action structuré et adapté.


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Réaliser un diagnostic complet de l’entreprise


Audit financier, RH, commercial et organisationnel


Avant de mettre en œuvre des solutions, il est indispensable de réaliser un audit complet de l’activité économique. Cette analyse approfondie couvre les finances, la gestion des ressources humaines, la relation client, la stratégie marketing, mais aussi la structure organisationnelle. Ce travail peut être mené en interne ou avec l’aide d’un expert-comptable ou d’un conseil extérieur, notamment en cas de difficulté financière persistante. L’objectif est clair : identifier les faiblesses qui freinent la croissance, les points de blocage dans les circuits de gestion, et les ressources disponibles à mobiliser.


Identifier les causes profondes des difficultés


Une entreprise peut être en crise pour de nombreuses raisons : mauvaise gestion, erreurs stratégiques, endettement excessif, perte de clients, ou encore baisse de rentabilité liée à une hausse des charges. Il est essentiel de ne pas se limiter à une vision comptable, mais d’étudier le modèle économique dans sa globalité. L’analyse doit inclure les conditions de marché, les changements réglementaires éventuels, et les évolutions internes. En comprenant précisément les causes, il devient possible de bâtir un plan de redressement efficace, cohérent avec l’objectif principal : la poursuite de l’activité.


Distinguer les difficultés ponctuelles des problèmes structurels


Tous les problèmes ne se valent pas. Une baisse de chiffre d'affaires temporaire ou une crise conjoncturelle peut être absorbée avec des mesures d’urgence adaptées, comme une avance de trésorerie. En revanche, un déficit chronique, une dette accumulée ou un modèle obsolète demandent une restructuration plus profonde. Cette distinction est déterminante pour choisir entre conciliation, plan de sauvegarde, ou, si aucune solution ne peut aboutir, la liquidation judiciaire.



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Prendre des mesures d’urgence pour sauver l’entreprise


Réduction des coûts superflus et optimisation des charges


Face à une situation critique, la première réaction doit être la réduction immédiate des dépenses. Cela passe par une analyse poste par poste des charges fixes et variables. Peut-on négocier les loyers, renégocier les contrats fournisseurs, mutualiser certains services ? Certaines économies peuvent être rapides à mettre en œuvre, tout en conservant la capacité de production. Une bonne gestion de crise consiste à préserver l’outil de travail tout en allégeant le poids du passif.


Renégociation des dettes et dialogue avec les créanciers


Dialoguer avec les créanciers est essentiel pour sortir d’une impasse. Grâce à une conciliation, ou à un mandat ad hoc, vous pouvez obtenir un rééchelonnement des dettes, des délais de paiement supplémentaires, ou des remises conditionnelles. Cette démarche nécessite souvent l’appui d’un mandataire judiciaire ou d’un avocat spécialisé, mais elle permet de gagner du temps pour stabiliser la trésorerie. Entretenir de bonnes relations avec ses partenaires reste un levier stratégique dans la sortie de crise.


Mise en place de financements adaptés à court terme


Si les charges sont temporairement trop lourdes par rapport aux rentrées d’argent, il est possible de recourir à des dispositifs de financement ciblés : prêts professionnels, affacturage, ou financement d’actifs. Par exemple, certaines entreprises peuvent envisager un financement de véhicule pour société en difficulté ou encore faire un prêt professionnel pour relancer une activité économique viable. Cela permet de réinjecter du fond de roulement tout en préparant un plan de redressement plus durable.


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Élaborer un plan de redressement structuré


Revoir le business model et adapter l'offre au marché


Une entreprise en difficulté doit parfois repenser en profondeur son modèle économique pour retrouver de la compétitivité. Cela peut impliquer une révision de l'offre, un changement de positionnement, ou la mise en œuvre d’une stratégie de relance marketing. L’objectif est de se reconnecter aux besoins réels des clients tout en optimisant les canaux de vente. Ce travail permet de créer un nouveau souffle et de démontrer au tribunal compétent qu’un plan de sauvegarde crédible est possible.


Redéfinir les priorités stratégiques et opérationnelles


Face à une situation de crise, il est vital de déterminer les actions prioritaires. Le plan d’action doit être concret, chiffré, avec des objectifs réalistes sur les 3 à 12 mois à venir. Il peut inclure la réduction de certains services, le report de projets secondaires, ou encore l’abandon de segments non rentables. L'idée est de concentrer les ressources internes sur les activités principales génératrices de revenus.


Suivi rigoureux : indicateurs de performance et pilotage mensuel


Un plan de redressement ne peut fonctionner sans un suivi rigoureux. Il est nécessaire de mettre en place des tableaux de bord, de suivre la trésorerie au jour le jour, et d’analyser régulièrement les écarts entre prévisionnel et réel. Le chef d’entreprise peut se faire accompagner d’un expert-comptable ou d’un manager de transition pour assurer ce pilotage de crise. Cette mise en œuvre structurée est souvent une condition essentielle pour convaincre les créanciers et bénéficier des aides publiques disponibles.


Quelles sont les procédures de traitement des difficultés ?


Prévention amiable : mandat ad hoc, conciliation, etc.


Le droit des entreprises propose plusieurs procédures amiables pour éviter la liquidation judiciaire. Le mandat ad hoc ou la procédure de conciliation sont des solutions confidentielles, à l’initiative du dirigeant, permettant de trouver des accords avec les créanciers sans publicité ni jugement. Ces dispositifs sont à déposer auprès du tribunal de commerce, avec l’appui d’un mandataire ad hoc. Ils permettent de préparer en amont un plan de redressement tout en limitant l’exposition publique de l'entreprise en difficulté.


Procédures collectives : sauvegarde, redressement judiciaire, liquidation


Si la situation est trop avancée, ou si les procédures amiables échouent, il est possible de recourir aux procédures collectives. L’ouverture de la procédure de sauvegarde est possible si l’entreprise n’est pas encore en cessation de paiements, mais anticipe des difficultés. En cas de cessation des paiements, le redressement judiciaire peut permettre la poursuite de l’activité, avec la nomination d’un administrateur judiciaire. Enfin, si aucun redressement n’est envisageable, la liquidation judiciaire marque l’arrêt définitif de l’exploitation et la vente des actifs pour apurer le passif.


Quels recours en cas d’échec de restructuration ?


Dans certains cas extrêmes, notamment pour les TPE ou personnes morales n’ayant plus de perspectives viables, il existe des procédures comme le rétablissement professionnel sans liquidation, ou la faillite personnelle du dirigeant. Ces cas restent exceptionnels et doivent être encadrés par un conseil juridique ou un mandataire judiciaire. Il est donc crucial d’agir en amont, pour éviter d’en arriver à ces issues définitives.


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Aides et accompagnements disponibles


Aides financières : prêts, garanties, subventions


De nombreux dispositifs publics et aides financières existent pour accompagner une entreprise en difficulté. Cela inclut les prêts participatifs Relance, les garanties de fonds propres, les subventions régionales, ou encore les dispositifs de la Banque de France. Des solutions ciblées permettent également de financer du matériel de chantier ou de bénéficier d’une avance de trésorerie en cas de trésorerie tendue.


Accompagnements publics et privés (CCI, BPI, experts)


Il est essentiel de ne pas rester isolé. La Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), la BPI, les experts-comptables, ou encore la Médiation du crédit peuvent offrir un accompagnement professionnel à chaque étape. Le centre d'information sur la prévention des difficultés des entreprises est également une ressource clé pour les entrepreneurs en difficulté, leur permettant d’éviter l’état de cessation grâce à des conseils sur la mise en œuvre des procédures adaptées.


Rôle du manager de transition ou du courtier en financement


Faire appel à un manager de transition, un conseil externe, ou un courtier en financement peut faire toute la différence. Ces professionnels interviennent de manière ponctuelle pour structurer les plans, négocier avec les banques, ou identifier les solutions de financement adaptées. Par exemple, un VTC en difficulté peut solliciter un financement de véhicule VTC pour assurer la continuité de son activité économique.


Maintenir la stabilité après le redressement


Mettre en place un budget prévisionnel et le suivre régulièrement


Le sauvetage d’une entreprise en difficulté financière ne s’arrête pas à la validation d’un plan de redressement : il faut assurer la stabilité sur le long terme. Pour cela, il est impératif de mettre en place un budget prévisionnel clair, de suivre l’évolution des comptes mois après mois, et de prendre les mesures à temps si de nouveaux écarts apparaissent. En période post-crise, les dépenses doivent être maîtrisées, et les investissements, ciblés. C’est une mission de management cruciale qui repose sur une parfaite capacité d’analyse et une vigilance constante.


Adapter l’organisation interne à la nouvelle réalité


Le redressement offre souvent l’opportunité de réorganiser l’entreprise. Cela implique parfois une révision des effectifs, une meilleure répartition des missions, ou encore une transformation de la culture d’entreprise pour favoriser la souplesse et la réactivité. Le maintien de l’emploi peut être un enjeu, mais des solutions alternatives comme l’aménagement du temps de travail ou la formation de certains salariés peuvent aider à concilier capacité de production et maîtrise des charges sociales. Ces décisions doivent tenir compte des règles du code de commerce, mais aussi de l’intérêt général du développement de l’activité.


Valoriser les forces internes : équipes, clients fidèles, savoir-faire


Une fois la procédure ouverte et les difficultés surmontées, il est essentiel de renforcer les atouts de l’entreprise. Une communication maîtrisée, notamment via les réseaux sociaux, peut contribuer à restaurer la confiance des clients et des partenaires. Le capital humain, la relation avec les fournisseurs, et la fidélité des clients historiques sont autant de piliers pour consolider le développement futur. Le soutien de la communauté locale, des acteurs publics, et le pouvoir d’adaptation interne joueront aussi un rôle majeur dans la durée.



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Quand envisager de céder une entreprise en difficulté ?


Vendre à temps pour préserver les actifs


Dans certains cas, malgré tous les efforts, il peut être dans l’intérêt du débiteur de céder son entreprise en difficulté. Plutôt que de risquer la procédure de liquidation judiciaire, certains dirigeants choisissent la cession partielle ou totale de leur activité. Cette option peut permettre de sauver les emplois, de rembourser les créances prioritaires, et de conserver une partie du capital pour un nouveau projet. Il est crucial d’analyser la situation avec objectivité et d’être conseillé par un expert-comptable ou un avocat spécialisé en droit des entreprises en difficulté.


Préparer la cession : valorisation, négociation, repreneurs


Une cession réussie se prépare avec rigueur : valoriser les actifs, négocier avec les créanciers, et trouver des repreneurs motivés. Il faut aussi informer le président du tribunal dans le cadre de la procédure collective ouverte. Le registre du commerce devra être mis à jour et certaines mentions légales obligatoires seront à respecter. Le nombre de salariés, la force du portefeuille client, ou encore le lieu d’implantation sont autant d’éléments à valoriser. Le recours à un accompagnement juridique est vivement recommandé pour garantir la légalité et l’efficacité de la mise en œuvre de la cession.


Reprendre une entreprise en difficulté : opportunité ou risque ?


À l’inverse, certains entrepreneurs voient dans la reprise d'une entreprise en difficulté une opportunité stratégique. Avec un bon plan d’action, un accès à un établissement de crédit, et le soutien d’une aide publique, il est possible de relancer l’activité, d’y injecter de nouveaux canaux de distribution, et d’en faire un outil de développement. Toutefois, il convient d’évaluer le passif exigible, la situation fiscale, le potentiel de réorganisation, et la durée restante des engagements sociaux ou commerciaux. C’est une décision à prendre en pleine conscience des risques et avec l’appui de professionnels aguerris.


Se faire accompagner par des experts


Pourquoi faire appel à un expert en redressement d’entreprise ?


Redresser ou céder une société en difficulté est un processus complexe qui nécessite une parfaite maîtrise des procédures, des délais, et du code de commerce. Un expert en restructuration, un mandataire judiciaire ou un avocat d'affaires peut vous accompagner à chaque étape : analyse de la situation, négociation avec les créanciers, ou élaboration du plan de redressement. Grâce à leur expérience, ils peuvent sauver votre entreprise ou, au minimum, en limiter les pertes.


Le rôle clé du cabinet de conseil ou du manager de crise


Un manager de transition peut être mandaté pour piloter la mise en œuvre du plan d’action. Son rôle : rétablir la gouvernance, prendre des décisions urgentes, et mettre en œuvre les actions stratégiques. Il agit comme une personne morale indépendante, focalisée sur la sauvegarde de l’activité. Les cabinets spécialisés, quant à eux, peuvent gérer les demandes de médiation auprès du ministère de l’Économie, ou coordonner les échanges avec les services publics, comme le CCSF (Commission des Chefs de Services Financiers).


Ressources complémentaires et dispositifs utiles


Parmi les services publics et dispositifs d’accompagnement, on peut citer la médiation du crédit, les aides à la relance, ou encore le fonds de garantie de l’État. Le dépôt de bilan n’est jamais une fatalité si les bonnes mesures d’urgence sont prises à temps. Il est essentiel de gérer les situations de crise avec méthode, de s’entourer, et de ne pas hésiter à faire une demande de soutien auprès des réseaux spécialisés ou de la Banque de France. En période de grande tension, chaque décision compte.


 
 
 

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